L'Enfant Sans Nom - Parents Endeuillés
Vous venez de perdre votre enfant.
Le drame et le vide de l’après s’associent souvent à un profond sentiment de solitude.
Les proches, même bienveillants, voudraient vous voir aller mieux ; le tabou autour du deuil périnatal vous empêche de parler de votre enfant .
Mais avec qui échanger lorsque l’être perdu est un bébé que personne n’a connu ?
Quelle place donner à cet enfant dont l’existence est indiscutable, que l’on sent dans sa chair, mais si peu tangible pour notre entourage ?
Souvent, la perte est incompréhensible car inattendue et subite. Comment recevoir ou entendre une telle nouvelle quand on se préparait à donner la vie ?
Pourquoi la vie continue-t-elle pour l’entourage qui peut encore se réjouir d’événements heureux et qui semble avoir oublié ce qui s’est passé ?
Comment traverser cette épreuve dans le couple, dans la famille ?
Comment interagir avec les enfants témoins du deuil ?
Comment rêver un autre enfant… vivant ?
Comment accueillir le ou les enfant(s) après ?
Nous organisons une fois par mois dans plusieurs villes de France des groupes de parole encadrés par des bénévoles écoutants formés, et au sein desquels nous accueillons des parents endeuillés dont les situations sont toutes différentes, mais qui partagent la même perte, celle d’un enfant en période périnatale.
Se sentir moins seul, ressentir sa peine reconnue, pouvoir parler et être entendu, écouter l’expérience de personnes qui ont vécu elles aussi ce drame : voici ce que nous pouvons vous apporter pendant ces temps de partage.
Nous nous rencontrons aussi plus ponctuellement autour de manifestations qui visent à rendre hommage aux bébés décédés : journée de partage à l’occasion de l’assemblée générale, journée de pique-nique, participation à la journée une fleur une vie……
Actualités
UNE FLEUR UNE VIE EDITION 2024
Législation
Il s'agit de « ne pas ajouter l'oubli à l'insupportable tragédie », a expliqué le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti.
« L'enfant né sans vie n'est pas rien. Il appartient à la famille. » Le Parlement a adopté vendredi une proposition de loi à valeur symbolique visant à permettre de donner un nom de famille aux enfants nés sans vie, après un vote de l'Assemblée dans le consensus. Il s'agit de « ne pas ajouter l'oubli à l'insupportable tragédie », a souligné avec gravité dans l'hémicycle le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
Lorsque l’humanisme épouse le bon sens, de cette union naissent de bons textes.Chaque année, 8500 enfants naissent sans vie. Désormais, ces 8500 familles plongées dans une infinie tristesse pourront leur donner un nom à l’état civil et l’inscrire dans leur livret de famille.
Déjà adoptée en juin au Sénat, la proposition de loi d'Anne-Catherine Loisier (Union centriste) a été reprise au Palais Bourbon dans une niche du groupe UDI. Le texte prévoit qu'il sera possible de faire figurer dans l'acte d'enfant sans vie, « à la demande des père et mère, le ou les prénoms de l'enfant, ainsi qu'un nom qui peut être soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit leurs deux noms accolés ». Il précise que cette inscription ne pourra avoir « aucun effet juridique », afin d'écarter expressément tout éventuel effet en matière de filiation et de succession.
Une proposition de loi rétroactive
La mesure vient compléter la reconnaissance symbolique de l'enfant qui n'est pas né vivant ou viable, pour lequel les parents peuvent demander depuis 1993 l'établissement d'un acte d'enfant sans vie, inscrit dans le registre des décès. Une circulaire a reconnu aux parents en 2009 le droit de pouvoir choisir un ou des prénoms pour cet enfant. En revanche, selon cette circulaire, « aucun nom de famille ne peut lui être conféré ».
La proposition de loi pourra s'appliquer aux enfants nés sans vie dans le passé : « les actes déjà dressés pourront être complétés » avec un nom de famille, a indiqué le garde des Sceaux. En outre, un décret va prévoir prochainement qu'« à la demande des parents, le livret de famille sera complété ».
La proposition centriste vient apporter « une réponse humaine à l'ensemble des familles », s'est félicitée la rapporteure Béatrice Descamps (UDI). Le débat sur l’emploi des mots « père » et « mère » s'était invité dans le débat parlementaire, d'abord assez vivement lors de l'examen du texte au Sénat puis en commission des Lois à l'Assemblée nationale.
Préférant le terme plus « neutre » de parents, le PS avait annoncé vouloir déposer un amendement en séance pour revenir sur la rédaction du Sénat « qui ne tient pas compte de la diversité des familles, et exclut notamment les familles homoparentales ». Il n'en a finalement rien été.
Merci pour son soutien à la fondation PFG !
La fondation PFG a remis à l'association un chèque d'un montant de 5000 euro à l'occasion de l'Assemblée Générale 2024.